Pour les Femmes et la Science 2022: Maria Guadalupe Guzmán
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Maladies infectieuses et virologue - Lauréate pour l’Amérique latine et les Caraïbes
Directrice du centre de recherche, de diagnostic et de référence de l’Institut de médecine tropicale Pedro Kouri (IPK), La Havane, Cuba.
Des avancées majeures dans la lutte contre les maladies infectieuses.
C’est son travail de pionnier dans la lutte contre les infections dévastatrices causées par le virus de la dengue, l’une des maladies les plus graves au monde en termes de morbidité et de mortalité humaine, avec 390 millions de cas chaque année, qui vaut à la professeure Guzmán d’être lauréate du Prix international L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science 2022. Ses recherches ont permis de mieux comprendre la pathogenèse de cette maladie, ses facteurs de risque, l’origine de plusieurs épidémies de dengue hémorragique, d’en améliorer le diagnostic et le suivi, et de rechercher de nouveaux vaccins potentiels. Il permettra aussi de former des étudiants et du personnel médical, contribuant ainsi à ce que les prochaines générations soient mieux équipées pour lutter contre ces virus.
"Mes travaux sur les maladies infectieuses sont délicats, car les virus évoluent constamment et constituent les principales causes des maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes et des crises sanitaires mondiales", explique-t-elle. "Je reste déterminée à développer de nouvelles connaissances pour lutter contre la dengue avec tous les outils disponibles, et à apporter des réponses scientifiques aux nombreuses questions soulevées par la médecine actuelle ».
La professeure Guzmán est fière d’avoir apporté de nouvelles hypothèses à la communauté scientifique internationale sur les causes et les conditions favorisant les épidémies de dengue hémorragique, notamment après l’épidémie de 1981 à Cuba et de diverses autres épidémies apparues par la suite.
En première ligne pendant la pandémie de Covid-19, elle a développé le diagnostic moléculaire, supervisé des laboratoires et participé au développement du réseau de laboratoires cubains pour le dépistage du SRAS CoV-2. Elle a aussi contribué à la surveillance génomique des variants du SRAS CoV-2 et à l’évaluation des candidats cubains au vaccin.
Dès l’enfance, la professeure Guzmán a manifesté une curiosité naturelle pour le monde qui l’entourait, explorant toujours davantage les explications à divers phénomènes. Elle a d’abord voulu étudier l’astronomie avant d’opter pour la médecine et se lancer dans la recherche en virologie. Aujourd’hui, elle est heureuse d’avoir réalisé son rêve de se consacrer entièrement à la science, encouragée et soutenue par sa mère, et son partenaire et mentor scientifique, le professeur Gustavo Kouri.
Elle a mené toutes ses recherches dans son pays natal, Cuba, où elle est parvenue à progresser dans sa carrière malgré le manque de ressources et les obstacles technologiques. Pour cela elle a travaillé dans deux centres scientifiques d’excellence (le CENIC et l’IPK) et a participé à de prestigieuses collaborations nationales et internationales, que ce soit avec l’Organisation Mondiale de la Santé ou l’Organisation panaméricaine de la Santé. Bien que Cuba soit un pays en développement avec peu de ressources naturelles, soumis à l’embargo des États-Unis et où les scientifiques rencontrent des difficultés pour accéder aux réactifs (substances utilisées en chimie) et aux technologies avancées, la professeure Guzmán estime que tout le monde peut y étudier les sciences. De nombreux scientifiques biomédicaux à Cuba sont des femmes et elles ont toutes la possibilité d’étudier et de progresser dans les études scientifiques.
"À Cuba, on a bien compris que les études et les avancées scientifiques sont le droit de chacun et sont fondamentales pour le développement du pays", explique-t-elle. "Les sciences biomédicales figurent parmi les principales priorités". En effet, le pays compte plus de 86 000 personnes dédiées aux sciences, à la technologie et à l’innovation, avec 1,6 professionnel pour 1 000 habitants dans la recherche et le développement. Depuis la pandémie, Cuba se concentre particulièrement sur la recherche scientifique, la création de réseaux scientifiques et l’intégration d’une plus grande variété d’institutions.
Le principal défi a été de concilier sa vie familiale et la recherche scientifique, défi qu’elle a pu surmonter avec le soutien inconditionnel de ses proches. Mais elle reste convaincue que, dans le monde, les femmes scientifiques sont encore victimes de discriminations et d’inégalités salariales et qu’elles sont marginalisées lorsqu’il s’agit de prendre des décisions ou d’obtenir des financements pour leurs travaux. "Le chemin à parcourir avant l’égalité des genres dans la science et dans la société est encore long", conclut-elle. "Mais cette progression est essentielle pour l’avenir de l’humanité".
"Les femmes ont une grande force et beaucoup à donner à la science." À Cuba, plus de 45 000 femmes travaillent dans des domaines scientifiques et elles représentent plus de 70 % des médecins, ouvrant la voie aux jeunes femmes pour faire carrière dans les sciences et devenir des leaders scientifiques.
"Mon message aux femmes de sciences du monde est : n’arrêtez pas, n’abandonnez jamais."
"Mes travaux sur les maladies infectieuses sont délicats, car les virus évoluent constamment et constituent les principales causes des maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes et des crises sanitaires mondiales", explique-t-elle. "Je reste déterminée à développer de nouvelles connaissances pour lutter contre la dengue avec tous les outils disponibles, et à apporter des réponses scientifiques aux nombreuses questions soulevées par la médecine actuelle ».
La professeure Guzmán est fière d’avoir apporté de nouvelles hypothèses à la communauté scientifique internationale sur les causes et les conditions favorisant les épidémies de dengue hémorragique, notamment après l’épidémie de 1981 à Cuba et de diverses autres épidémies apparues par la suite.
En première ligne pendant la pandémie de Covid-19, elle a développé le diagnostic moléculaire, supervisé des laboratoires et participé au développement du réseau de laboratoires cubains pour le dépistage du SRAS CoV-2. Elle a aussi contribué à la surveillance génomique des variants du SRAS CoV-2 et à l’évaluation des candidats cubains au vaccin.
Dès l’enfance, la professeure Guzmán a manifesté une curiosité naturelle pour le monde qui l’entourait, explorant toujours davantage les explications à divers phénomènes. Elle a d’abord voulu étudier l’astronomie avant d’opter pour la médecine et se lancer dans la recherche en virologie. Aujourd’hui, elle est heureuse d’avoir réalisé son rêve de se consacrer entièrement à la science, encouragée et soutenue par sa mère, et son partenaire et mentor scientifique, le professeur Gustavo Kouri.
Elle a mené toutes ses recherches dans son pays natal, Cuba, où elle est parvenue à progresser dans sa carrière malgré le manque de ressources et les obstacles technologiques. Pour cela elle a travaillé dans deux centres scientifiques d’excellence (le CENIC et l’IPK) et a participé à de prestigieuses collaborations nationales et internationales, que ce soit avec l’Organisation Mondiale de la Santé ou l’Organisation panaméricaine de la Santé. Bien que Cuba soit un pays en développement avec peu de ressources naturelles, soumis à l’embargo des États-Unis et où les scientifiques rencontrent des difficultés pour accéder aux réactifs (substances utilisées en chimie) et aux technologies avancées, la professeure Guzmán estime que tout le monde peut y étudier les sciences. De nombreux scientifiques biomédicaux à Cuba sont des femmes et elles ont toutes la possibilité d’étudier et de progresser dans les études scientifiques.
"À Cuba, on a bien compris que les études et les avancées scientifiques sont le droit de chacun et sont fondamentales pour le développement du pays", explique-t-elle. "Les sciences biomédicales figurent parmi les principales priorités". En effet, le pays compte plus de 86 000 personnes dédiées aux sciences, à la technologie et à l’innovation, avec 1,6 professionnel pour 1 000 habitants dans la recherche et le développement. Depuis la pandémie, Cuba se concentre particulièrement sur la recherche scientifique, la création de réseaux scientifiques et l’intégration d’une plus grande variété d’institutions.
Le principal défi a été de concilier sa vie familiale et la recherche scientifique, défi qu’elle a pu surmonter avec le soutien inconditionnel de ses proches. Mais elle reste convaincue que, dans le monde, les femmes scientifiques sont encore victimes de discriminations et d’inégalités salariales et qu’elles sont marginalisées lorsqu’il s’agit de prendre des décisions ou d’obtenir des financements pour leurs travaux. "Le chemin à parcourir avant l’égalité des genres dans la science et dans la société est encore long", conclut-elle. "Mais cette progression est essentielle pour l’avenir de l’humanité".
"Les femmes ont une grande force et beaucoup à donner à la science." À Cuba, plus de 45 000 femmes travaillent dans des domaines scientifiques et elles représentent plus de 70 % des médecins, ouvrant la voie aux jeunes femmes pour faire carrière dans les sciences et devenir des leaders scientifiques.
"Mon message aux femmes de sciences du monde est : n’arrêtez pas, n’abandonnez jamais."