Révolutionner la dermatologie grâce à la bio-impression
Le concept de l’imprimante a largement évolué depuis l’époque où cet appareil ne servait qu’à générer un document en papier. Dans le cadre de la cosmétique, les imprimantes 3D permettent désormais de créer des prototypes et des packagings en un temps record. Mais cette technologie dépasse largement le cadre de l’objet. L’impression tridimensionnelle permet désormais la création de structures cellulaires : c’est ce que l’on appelle « bio-impression », ou « bio-printing ».
Stocker et recréer des cellules vivantes
Jérémie Sœur revient sur cette technique au cœur des travaux de nos équipes Recherche & Innovation. « Le bio-printing est une technologie très nouvelle. Grâce à des outils à pointe de la technologie, nous pouvons imprimer des cellules vivantes, pour les implanter dans une matière elle aussi vivante ».
Ces cellules peuvent être prélevées, par exemple, à partir d’un cheveu humain, puis multipliées à souhait. Dans un laboratoire, elles permettent aux scientifiques de disposer d’une quantité illimitée de tissus biologiques sur lesquels travailler. Et dans un futur proche, elles pourront permettre à chaque individu de disposer d’un stock de cellules de rechange en cas de besoin.
Jérémie Soeur en est convaincu, cette technologie va révolutionner la dermatologie : « un jour, les dermatologues de ville pourront utiliser ces cellules préalablement stockées pour réparer une peau abimée par une blessure ou une brûlure, de manière rapide et efficace ».
Si la recherche au niveau de la bio-impression est très récente, elle est de celles qui avancent le plus vite. En médecine, certains composés imprimés ont déjà été utilisés dans le cadre de la transplantation d’organes creux, comme la vessie. Désormais, les chercheurs travaillent sur l’impression d’organes vitaux, comme le cœur ou le foie. Une chose est sûre : le chemin du bio-printing est déjà tout tracé.
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