Notre premier modèle de peau reconstruite vascularisée récompensé par l’IFSCC
La peau reconstruite vascularisée : une étape importante dans l’histoire de l’ingénierie de la peau
L’Oréal est pionner des méthodes alternatives depuis plus de 30 ans. Dès 1979 nous avons construit de la peau humaine en laboratoire pour élaborer des tests de sécurité in vitro, alternatifs à l’animal et n’avons cessé depuis de développer notre expertise en ingénierie de la peau.
Les travaux du Docteur Sacha Salameh et ses équipes participent à ces efforts de longue date et ont été récompensés par le prix de la Recherche Appliquée IFSCC pour « Un modèle de peau entièrement vascularisée et perfusable pour des applications topiques et systémiques »
En quoi cela consiste ?
« Étant biologiste de formation, spécialisée dans la biologie cellulaire et l'ingénierie de la peau, j’ai eu la chance d’être à la croisée de la biologie, la physiologie et la microfluidique, mais aussi entre le Japon et la France sur ce projet multidisciplinaire qui a uniquement été possible grâce à la collaboration entre experts de différents milieux. »
Docteur Sacha Salameh - L’Oréal Recherche & Innovation
Le microbiome, au centre de la lutte contre le vieillissement cutané
Un acteur pour relancer la sécrétion de sébum
Nous menons une recherche active sur le thème du microbiome cutané, un écosystème de 100 000 milliards de micro-organismes vivant à la surface de notre peau. Ces bactéries jouent un rôle essentiel dans notre organisme, en interagissant constamment avec nos cellules. Mais cet écran protecteur est fragile, et son équilibre peut être facilement altéré sous l’effet d’une multiplication excessive de bactéries protectrices ou de l’installation de bactéries indésirables. En cas de déséquilibre, des dommages cutanés peuvent alors apparaître – micro-inflammations, eczéma ou acné.
Dans ce Congrès ont été présenté les derniers résultats qui montrent que, grâce à l’apport d’éléments nutritifs spécifiques, il est possible de relancer la production de sébum. Le sébum joue un rôle important dans l’équilibre de la peau en formant un film protecteur à sa surface. Il participe notamment au maintien de son hydratation. Relancer la sécrétion de sébum, par exemple à la ménopause, pourrait être une piste clé dans la lutte contre le vieillissement chez la femme après 50 ans.
Un allié pour lutter contre la pollution
Une autre étude conduite sur le sujet nous a également permis de mettre en évidence un lien direct entre pollution de l’air et modification du microbiome.
Dans de précédents travaux, nos chercheurs avaient montré que l’association de particules polluantes et des rayonnements du soleil comme les UVA avaient des effets néfastes sur la qualité de notre peau.
Dans des villes très polluées, on peut notamment observer un vieillissement prématuré de la peau avec l’apparition de larges tâches pigmentaires et une aggravation des rides.
A l’occasion de ce congrès, nos chercheurs ont montré que la présence de particules polluantes était associée à une modification de notre microbiome cutané. Cibler le microbiome pourrait donc être une nouvelle voie d’approche dans la lutte pour réduire les effets de l’environnement sur le vieillissement de notre peau.
Protéger des agressions extérieures
Enfin, nos équipes ont également travaillé sur la question de la lutte contre les agressions externes de la peau, telles que les UV et la pollution. La première formule cosmétique auto-cicatrisante et auto-réparatrice offrant à la peau une barrière contre ces agressions a ainsi été présentée lors du congrès. Cette invention inédite se présente sous la forme d’une crème, capable de former un film résistant à la surface de la peau empêchant l'adhésion des particules de pollution et permettant une distribution homogène des filtres solaires sur la peau. Il s’agit du premier film éco-conçu, résistant non seulement à l'eau ou au sébum mais surtout capable de s'auto-réparer en cas de griffure ou frottements.
Permettre la transparence et le traçage de nos produits
Le congrès de l’IFSCC nous a également donné l’opportunité de réaffirmer notre volonté de promouvoir une recherche cosmétique rigoureuse et transparente. Nous avons ainsi présenté une étude portant sur le développement d’une technique de traçage au carbone 14, ayant pour but de vérifier l'origine naturelle de nos matières premières et de garantir la traçabilité de nos produits.
Une excellence de la recherche saluée
Inscrite dans notre ADN et notre histoire, notre recherche est plus que jamais vivante et foisonnante. Notre investissement dans la R&I a été salué lors de ce congrès de l’IFSCC.
« Cette année, la qualité des travaux proposés par L'Oréal a particulièrement été reconnue par les organisateurs, puisque la part de voix de la Recherche & Innovation en 2020 est historique et je tiens à féliciter les équipes pour leur travail collectif conséquent »
Gilles Spenlehauer, Directeur de la Recherche Avancée.
Prochain rendez-vous de l'IFSCC en 2021 à Cancun, l'occasion pour nos Hubs américains du Brésil et des Etats Unis de représenter géographiquement notre Recherche.
Découvrez comment nous innovons par la science